Comment TKE applique l’approche durable d’un groupe international au Luxembourg
De l’obtention de certifications internationales à celle de labels nationaux, TK Elevator Luxembourg a adopté des mesures pour s’assurer une croissance respectueuse de l’environnement, de la sécurité, de l’éthique et des droits humains. Des valeurs partagées avec ses fournisseurs et sous-traitants dans une optique de responsabilité sociétale.
Interview de Clément Wampach, Managing Director de TK Elevator Luxembourg.
Comment gérez-vous les questions liées à la durabilité ?
Dans un groupe multinational comme le nôtre, de nombreux aspects sont suivis à l’échelle du groupe lui-même, qui publie d’ailleurs chaque année un rapport extra-financier. TK Elevator a remporté la médaille d’or d’EcoVadis, une référence mondiale dans le « sustainability rating ».
Au niveau local, j’ai commencé à m’investir très tôt dans le développement durable en positionnant TK Elevator Luxembourg sur les différents labels nationaux tels que le label ESR - entreprise socialement responsable de l’INDR, le label Sécher a Gesond mat System de l’Association d’Assurance Accident (AAA) ou encore le label SuperDrecksKëscht pour le tri des déchets, entre autres. Dans une optique de responsabilité sociétale, j’ai également adhéré à la Charte de la Diversité et au Pacte National Entreprises et Droits de l’Homme. Enfin, TK Elevator Luxembourg a obtenu la certification ISO 9001 pour la gestion de la qualité, la certification ISO 14001 pour la gestion environnementale et la certification VCA pour la santé, la sécurité et le bien-être au travail, qui sont trois thématiques fondamentales pour notre activité et qui me tiennent à cœur.
Par quelles initiatives ces engagements se concrétisent-ils au quotidien ?
Les initiatives sont multiples. Si je prends l’exemple de la sécurité au travail, chaque ouvrier dispose d’une application sur laquelle il va effectuer une « analyse des risques dernière minute » lorsqu’il arrive sur un chantier. Les managers, de leur côté, se rendent systématiquement sur nos chantiers pour effectuer des visites de sécurité. Celles-ci tout comme les toolbox meetings, des causeries sur une thématique concernant la sécurité au travail, sont également enregistrées dans cette application. Ces enregistrements permettent ensuite de suivre des KPI et des rapports thématiques dans Power BI, un outil de suivi partagé à tous les niveaux de l’organisation TKE dans le monde entier.
Autre exemple : dans un objectif de décarbonation de nos activités, notre bilan carbone a clairement montré l’importance de la transition énergétique au niveau de notre flotte de véhicules. Depuis quelque temps, nos locaux sont équipés de bornes de rechargement et nous sommes en train de passer à une flotte de véhicules entièrement électrique.
Enfin, dans le cadre de notre démarche qualité ISO 9001, nous avions déjà l’habitude de réaliser une évaluation annuelle de nos fournisseurs et sous-traitants. Aujourd’hui, nous franchissons une étape supplémentaire en partageant activement avec eux nos valeurs en termes de développement durable, de respect des droits humains, de santé et de sécurité au travail. Notre groupe dispose d’un code de conduite très précis à ce sujet. De plus, pour favoriser les échanges avec nos sous-traitants sur la sécurité au travail, nous leur demandons de faire systématiquement une analyse des risques lors qu’ils interviennent sur nos chantiers. En effet, nous sommes pleinement engagés sur la Vision Zéro accidents, que cet accident concerne un salarié de TK Elevator ou un de nos sous-traitants. Toutes les parties prenantes sur les chantiers sont censées respecter et garantir les mêmes standards en matière de sécurité, d’intégrité et d’environnement. Cet engagement important demande un suivi quotidien de la part de tous les managers de TK Elevator.
Comment cette démarche est-elle perçue par vos sous-traitants ?
Au cours des dernières années, j’ai pu observer au Luxembourg un engagement croissant des entreprises en matière de sécurité et de santé au travail. Les réactions à notre démarche sont donc favorables. Les petites entreprises peuvent même y trouver un avantage dans le sens où, n’ayant pas forcément les mêmes moyens, elles peuvent obtenir de notre part des outils et du contenu pour animer leur propre démarche en matière de sécurité et santé.
Quelles améliorations avez-vous notées depuis que vous avez mis en place ces mesures ?
Le résultat est clairement mesurable dans les chiffres des accidents de travail. Par exemple, au Luxembourg, nous avons récemment pu célébrer un an sans accident. Dans notre métier, considéré comme un métier à risque, c’est une belle réussite que nous espérons prolonger et même pérenniser. Zéro accident, cela doit devenir le « new normal », la nouvelle normalité.
Mélanie Trélat
Article paru dans Neomag #67 - décembre 2024